Scénariste/Dessinateur/Coloriste
Né le 28/04/1955 en France.
Décédé le 14/02/2001.
Michel Crespin naît en avril 1955 à Gap. Après une enfance et une adolescence vécues à St Bonnet en Champsaur, il quitte la vallée pour deux années aux Arts-Déco de Nice, puis fait le pari de se lancer dans la Bande-Dessinée… et pour cela regagne ses montagnes : pari gagné, il travaillera à raconter des « histoires dessinées » jusqu’à sa mort, en février 2001. Grand marcheur en sandales, amoureux de la montagne qu’il parcourt en dehors des sentiers battus, il s’inspire de ce qu’il voit, revisitant à l’aquarelle les lieux qu’il fréquente depuis l’enfance, et piochant dans son entourage les personnages qu’il dote de destins épiques… Il gardera toute sa vie le goût de la solitude et de l’espace nécessaires à sa création, et le besoin de s’imprégner sans cesse des paysages qui l’ont construit. Dans le Champsaur, avec la troupe de théâtre Pierre Folle, il s’engage avec sa famille et ses amis dans l’aventure des créations partagées. Il « fait l’acteur », les décors et les affiches … avec humour et humilité. Il laisse en héritage à ses enfants et à ceux qui l’ont connu, outre son œuvre graphique, ses valeurs humanistes et de sensibilité au monde, ainsi que le refus de toute compromission, fils conducteurs de son existence. Publié dans les pages du magazine « Métal Hurlant », Michel Crespin sort son premier album de BD en 1979 aux Humanoïdes Associés : « Marseil », premier de la série Armalite 16 , qui comporte quatre albums chez le même éditeur. Plantés dans le décor des montagnes des Hautes-Alpes, ces albums racontent la résistance d’un groupe de jeunes montagnards contre l’envahisseur totalitaire. Chez le même éditeur suit « Attentes » , recueil d’ histoires brèves où il met en scène les dérives d’un monde moderne, prédateur et pragmatique, qui met l’homme et la nature en péril. À partir de 1991, Michel Crespin ,qui se définissait comme un « raconteur d’histoires dessinées » explore le moyen-Age avec « Troubadour », série en trois « brins », publiés chez Vent d’Ouest : Là encore apparaissent ses thèmes de prédilection : sur fond de lutte fratricide, c’est le passage d’un monde ancien où la nature délivrait ses secrets aux hommes attentifs, à un nouvel ordre sourd et brutal, obsédé par le pouvoir temporel. Et là encore, le décor des aventures est tout proche, puisque le château où se noue et se dénoue le drame est le château de St Firmin en Valgaudemar … Chez Vent d’Ouest toujours, et pour la première fois avec un scénariste, Karel Dhoyen, il publie le premier tome de « Faust - Le remords de Dieu », puis chez Casterman « Faust - L’étudiant » second tome de la série. Publié au japon chez Kodansha, le manga « Elie » paraîtra en France chez Casterman en 1996 : Album en noir et blanc où la nature est plus bavarde que les hommes, « Élie » puise son inspiration dans l’enfance : observateur quotidien de ses propres enfants dans leur hameau du Champsaur, Michel Crespin dessine l’enfance des rêves et des chagrins, mêlée aux souvenirs qui lui sont propres : ici, la solitude, terreau de croissance pour la sensibilité, exalte la familiarité avec les rochers et l’eau, la neige et la lumière ; « Elie » rend hommage à la nature et aux être aimés, et évoque les premiers déchirements de l’enfance face au monde des adultes. En parallèle, Michel illustre des textes de « Je Bouquine » et des livres pour enfants d’Eric Boisset chez Magnard. Il travaille aussi pour un grand nombre d’ouvrages collectifs contre le nucléaire, pour Greenpeace, pour Amnesty International, pour l’aide aux Taulards, pour les innus, pour les enfants des cités, sans oublier la défense de ses montagne et de sa région. Il reçoit des prix aux festivals d’Angoulême, d’Audincourt, de Saint-Malo, de Pertuis et de Blois, où des expositions lui sont consacrées. Il laisse inachevée l’œuvre sur laquelle il travaillait, « Ruisseau de sable », avec la scénariste de BD, journaliste et amie : Laurence Harlé. Pour ce projet signé chez les éditions Dargaud, et toujours dans ce souci de s’imprégner de la lumière et des paysages où se situerait l’aventure, il avait, avec sa scénariste et sa compagne, fait un voyage aux États-Unis sur la piste des rares Cheyennes réchappés du massacre de Sand Creek, Colorado. En février 2001, Michel était également en résidence d’artiste à la Motte du Caire, pour le projet « Les pierres qui parlent ». Son œuvre très personnelle a été saluée de façon unanime par la profession : hommage à l’artiste de grand talent, solitaire et sans concession, loin des modes et des « airs du temps », mais aussi à l’homme sensible et doux, à « l’humilité orgueilleuse », convaincu que la fréquentation joyeuse et libre de la nature est le plus sûr moyen d’éveiller l’homme à la Beauté.
Texte © "Association Michel Crespin, auteur de BD"
Nombre total d'albums : 2
Série | # | Titre | DL | ISBN |
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Amnésia | 1 | Orphée | 12/1998 | 2-84399-019-X |
Amnésia | 2 | Eurydice | 04/1999 | 2-84399-051-3 |
Scénario : | Mosdi, Thomas |
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Dessin : | Sorel, Guillaume |
Couleurs : | Crespin, Michel |
Éditeur : | Le Téméraire |
Collection : | Grand Format |
DL : | 12/1998 |
Cote : | |
Format : | Grand |
ISBN : | 2-84399-019-X |
Nb. Pages : | 46 |
Langue : | Français |
Scénario : | Mosdi, Thomas |
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Dessin : | Sorel, Guillaume |
Couleurs : | Crespin, Michel |
Éditeur : | Le Téméraire |
Collection : | Grand Format |
DL : | 04/1999 |
Cote : | |
Format : | Grand |
ISBN : | 2-84399-051-3 |
Nb. Pages : | 46 |
Langue : | Français |