une planche extraite de cette BD

Combat ordinaire (Le)

Humoristique

Série en cours

Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu’il trouve qu’il va mieux. Il a quitté son boulot de reporter parce qu’il en a marre de photographier “des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir”.

À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et gros pétards) qui l’appelle Georges et réciproquement, à cause de John Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : “J’aurai un petit lapin et je l’appellerai Georges, et je le garderai contre mon cœur.” Il a des parents au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle très bien la couleur de la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman qui s’inquiète pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon qu’il va sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin.

Après une virée affectueuse (et éprouvante) chez les parents, il retrouve le silence de sa petite maison dans la verdure, et son chat (baptisé Adolf en raison d’un caractère “affirmé”), qui se fait charcuter par le gros chien d’un sale con de chasseur. À cette occasion, il rencontre Émilie, vétérinaire de son état, et un chouette petit vieux qui ramasse des mûres. Ça lui fait un amour et un ami. Mais voilà que tout se déglingue : Emilie se met à vouloir des choses angoissantes (partager avec lui une maison et un bébé), et le passé dégoûtant du gentil petit vieux émerge brutalement. Marco craque. Et puis, la cruauté et la connerie achevant de détruire son monde, il touche le fond. Ce qui lui permet de remonter. “J’ai encore pas mal de choses à éclaircir si je ne veux pas être réincarné en plaque d’égout”, disait-il en évoquant ses rapports délicats avec les femmes. Il évitera la plaque d’égout : il fera juste ce qu’il faut pour retrouver Émilie.

“C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille patiente, d’horreurs banales et d’un chat pénible”, écrit Larcenet. C’est aussi un scénario parfaitement maîtrisé, drôle — de cette drôlerie complice qui évite l’ironie — et tendre, en totale osmose avec un dessin hypersensible au bonheur et à la détresse. (Sans parler du chat ou d’Emilie, le moindre canapé est craquant.) Le combat ordinaire, histoire légère et bouleversante d’une renaissance, est l’album le plus personnel de Larcenet, et le meilleur — en attendant le suivant.


1 - Le combat ordinaire Planche de l'album

versorecto
Scénario : Larcenet, Manu
Dessin : Larcenet, Manu
Couleurs : Larcenet, Patrice
Éditeur : Dargaud
Collection :
DL : 03/2003
Cote : 75 CHF
Format : Grand EO Cartonné 
ISBN : 2-205-05425-2
Nb. Pages : 50
Langue :Français

2 - Les quantités négligeables Planche de l'album

versorecto
Scénario : Larcenet, Manu
Dessin : Larcenet, Manu
Couleurs : Larcenet, Patrice
Éditeur : Dargaud
Collection :
DL : 05/2004
Cote :
Format : Grand EO Cartonné 
ISBN : 2-205-05589-5
Nb. Pages : 60
Langue :Français

3(TL) - Ce qui est précieux Planche de l'album

versorecto
Scénario : Larcenet, Manu
Dessin : Larcenet, Manu
Couleurs : Larcenet, Patrice
Éditeur : Dargaud
Collection :
DL : 03/2006
Cote :
Format : Grand EO Cartonné 
ISBN : 2-205-05791-X
Nb. Pages : 70
Langue :Français
Avec un DVD sur l'élaboration de l'album et 10 pages de cahier graphique. Noté 1ère édition.

4 - Planter des clous Planche de l'album

versorecto
Scénario : Larcenet, Manu
Dessin : Larcenet, Manu
Couleurs : Larcenet, Patrice
Éditeur : Dargaud
Collection :
DL : 03/2008
Cote :
Format : Grand EO Cartonné 
ISBN : 978-2-205-06140-6
Nb. Pages : 64
Langue :
Noté ''Première Edition''